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Le dilemme de l’écolo moderne : vaut-il mieux laver ou jeter ses cotons démaquillants ? Quel est l’impact de chacun de ces gestes sur notre environnement ? Vous êtes en effet nombreux en boutique à nous interroger sur cette question : est-ce que laver un coton n’est pas, au final, plus énergivore que de jeter un petit disque en coton ?

Nous allons vous donner ici quelques données pour vous aider à trancher !

Des champs de coton à votre salle de bain

En France, plus de 70 milliards de cotons jetables seraient utilisés chaque année. Que ce soit pour appliquer un tonique, un démaquillant, ou pour désinfecter la plaie d’un enfant, ce geste est devenu tellement banale que l’on se demande rarement comment ce petit carré de coton est arrivé dans nos salles de bain …

Pourtant, si l’on a tous déjà vu des fleurs de coton, nous avons rarement conscience de la chaine industrielle nécessaire à la production d’un coton jetable. Nous vous proposons de revenir ici sur les principales étapes nécessaires à la fabrication de vos cotons.

La culture du coton

La culture du coton est la première étape dans la fabrication des cotons démaquillants jetables. Cette phase requiert d’importantes quantités d’eau pour l’irrigation, ainsi que l’utilisation intensive de pesticides et d’insecticides pour préserver les cultures des parasites et maladies. Selon le WWF, la culture du coton nécessite de 7 000 à 29 000 litres d’eau pour 1 kilo produit. De plus, le quart de tous les pesticides employés dans le monde le sont pour la culture du coton, et pour seulement 3% de terres cultivées !

champs de coton

La récolte du coton

Une fois que le coton a atteint sa maturité, il est récolté. La récolte peut être effectuée manuellement ou à l’aide de machines, selon la taille de l’exploitation et les ressources disponibles.

L’exploitation humaine dans les champs de coton reste un problème grave et persistant. Dans de nombreuses régions productrices de coton, les travailleurs, y compris les enfants, sont souvent soumis à des conditions de travail difficiles, avec de longues heures sous un soleil de plomb, une rémunération insuffisante et une exposition dangereuse aux pesticides chimiques.

Les droits des travailleurs sont fréquemment bafoués, et la liberté de s’organiser en syndicats pour demander de meilleures conditions est largement réprimée. Cette situation alarmante souligne le coût humain caché derrière la production des produits basés sur le coton, y compris les cotons démaquillants jetables donc, et accentue l’importance de soutenir des pratiques de culture du coton éthiques et durables.

Nettoyage et filature

Nettoyage et préparation : Après la récolte, le coton doit être nettoyé pour retirer les graines, les résidus de plantes et d’autres impuretés. Cette étape est cruciale pour garantir la qualité du produit final mais utilise là aussi beaucoup de produits chimique.

Filature : Le coton nettoyé est ensuite transformé en fils. Ce processus implique le cardage du coton pour aligner les fibres et le filage pour créer des fils solides et uniformes.

Tissage ou non-tissage : Les fils de coton sont ensuite tissés ou assemblés selon une méthode de non-tissage pour former une toile. Pour les cotons démaquillants jetables, on utilise souvent des techniques de non-tissage car elles permettent d’obtenir un matériau doux, absorbant et adapté à un usage unique.

Découpe et conditionnement : La toile de coton est coupée en disques ou en pads de la taille désirée, puis emballée dans des pochons en plastique pour la distribution et la vente.

homme récoltant du coton

Le transport

Il est difficile de fournir un chiffre précis sur la distance parcourue par un coton jetable entre son lieu de production et son lieu de consommation, car cela dépend de nombreux facteurs tels que l’origine du coton, le lieu de fabrication des cotons jetables, et les chaînes de distribution jusqu’aux points de vente finaux.

Toutefois, en prenant comme exemple le secteur textile en général, on peut se faire une idée de l’empreinte carbone liée au transport de produits similaires. Par analogie, si l’on considère le jean comme exemple dans le secteur textile, la distance parcourue depuis le champ de coton jusqu’au lieu de vente peut être significative.

Un rapport de l’Ademe mentionne que pour la fabrication d’un jean, la distance totale parcourue depuis l’Ouzbékistan (où se trouve le champ de coton) peut atteindre 65000 km. Bien que ce chiffre concerne spécifiquement le jean, il donne une indication sur l’étendue du transport impliqué dans la chaîne de production textile, qui pourrait être similaire pour d’autres produits basés sur le coton, y compris les cotons jetables.

Ce processus de fabrication, bien qu’efficace pour produire des cotons démaquillants jetables en grande quantité, a un impact environnemental considérable. Nous ne nous étendrons pas ici sur la gestion du coton en tant que déchet : envoyé dans une déchetterie, il sera brûlé et enverra dans l’atmosphère quelques grammes de CO2 de plus …

L’argument de la charge mentale

Le temps d’utilisation d’un coton jetable avant qu’il soit jeté est incroyablement court. En général, un coton jetable est utilisé pour une seule opération de nettoyage ou de désinfection, ce qui signifie qu’il ne sert que quelques secondes à quelques minutes avant de finir à la poubelle… A l’inverse, vous pourrez garder votre coton lavable pendant des années.

Chez Okjö nous avons fait le choix d’un matériau doux et durable. Pas d’irritation -ils sont tout doux pour la peau-, et une durée de vie qui se compte en années … Alors oui il faudra le laver, mais là vous avez le choix entre deux alternatives peu chronophages :

  • Soit vous le glisser dans votre machine habituelle, et vous lancez un programme quotidien à 40°C (et oui, vous pouvez le laver avec vos autres vêtements, le fond de teint ne va tacher votre linge, promis !). Puisque les cotons lavables peuvent être lavés avec d’autres articles, leur impact sur la consommation totale d’eau du cycle de lavage sera relativement faible.
  • Soit vous le passez sur votre savon après vous être démaquillée, et vous le rincez à l’eau clair. Le lendemain il sera sec et propre, prêt à être réutilisé !

Personnellement, je préfère passer 60 secondes à le laver, que de devoir aller au supermarché en cas de rupture de stock !

Conclusion

L’utilisation intensive d’eau, de pesticides et d’insecticides dans la culture du coton, son transport et son conditionnement (plastique), ainsi que les déchets générés par les cotons jetables, en font un produit à éviter si vous souhaitez engager un changement dans votre quotidien.

C’est pourquoi de plus en plus de personnes se tournent vers des alternatives réutilisables, comme les cotons démaquillants lavables, qui offrent une option plus écologique pour le démaquillage quotidien.

Et si jamais nous ne vous avons pas convaincu, vous pouvez également vous trouver vers la meilleure alternative au coton jetable : l’éponge de mer ! C’est selon nous la solution la plus douce et la plus hygiénique !