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Comment choisir une protection solaire écologique et saine ? Si vous vous êtes déjà arrêtés devant un rayon de crèmes solaires et que vous êtes restés perplexes face aux promesses toujours plus « green », « écologique » et « Ocean protect » des protections solaires, cet article est fait pour vous. On va tenter ici de vous aider à choisir une bonne protection solaire écolo-compatible et qui préserve votre santé.

On a commencé par se poser des questions toute simples : qu’est ce qu’une protection solaire ? Quelle est la différence entre UVA et UVB ? Entre un indice 30 et un indice 50 ? Entre un filtre minéral et un filtre chimique ? Faut-il se méfier des nanoparticules ? Quid des crèmes spécial kids ? Peut-on se fier aux grandes marques ?

femme avec protection solaire assise au bord de la mer

UVA, UVB, indices 30, 50, 50+ : comment choisir la protection qu’il vous faut ?

Cela semble évident, mais avant d’être écologique, une crème solaire se doit d’être EFFICACE afin de protéger votre santé. On vous aide ici à décrypter les étiquettes et à choisir la protection solaire qu’il vous faut.

Quelle est la différence entre UVA et UVB ?

Les rayons UVA et UVB sont deux types de rayonnement ultraviolet (UV) émis par le soleil. Les UVA, qui constituent environ 95% des UV qui atteignent la surface terrestre, pénètrent profondément dans la peau, causant le vieillissement cutané, les rides et, dans certains cas, peuvent contribuer au développement de certains types de cancers de la peau. Les UVB, moins nombreux mais plus énergétiques, affectent la couche superficielle de la peau, provoquant des coups de soleil et jouant un rôle majeur dans le développement des cancers de la peau. Contrairement aux UVA, leur intensité varie selon la saison, l’heure de la journée et la localisation géographique. La protection solaire adéquate doit donc bloquer à la fois les UVA et les UVB pour prévenir efficacement les dommages cutanés.

Depuis 2006, la loi oblige les industriels à établir un rapport de 1 à 3 entre ces deux protections : si votre crème indique un indice 30 pour les UVB, elle doit avoir au minimum un indice 10 contre les UVA. C’est un peu technique, mais en gros plus le SPF affiché sur votre tube est élevé, plus la protection contre les UVA sera forte elle aussi. Certaines marques, comme celle que nous avons choisi chez Okjö, vont même plus loin que le minimum imposé par la législation. C’est le cas, par exemple, de la crème visage de la marque Seventy One Percent, avec un indice UVA de 24 !

La protection contre les UVA, plus difficile à trouver sur votre tube de crème solaire, devrait être le vrai critère de choix lorsque vous vous penchez sur la question des crèmes solaires. Si vous ne trouvez pas l’indice de protection contre les UVA sur votre tube de crème, nous vous encourageons à contacter son fabricant.

Indice 30 ou 50 ?

Il existe aujourd’hui quatre catégories de protection solaire : faible/moyenne/haute/très haute. La « haute protection » correspond aux SPF (Facteur de Protection Solaire) 30 et 50, tandis que le 50+ correspond à de la « très haute protection ». Notez que les mentions « écran total » qui existaient il y a quelques années ont été interdites, car dans les faits, aucune crème ne filtre 100% des ultraviolets (UV).

Si vous aimez avoir la peau dorée, il est probable que vous choisissiez un SPF30. Si c’est le cas, il est recommandé d’appliquer de la crème solaire plus fréquemment. Un SPF 30 bloque environ 97% des rayons UVB, tandis qu’un SPF 50 bloque environ 98%. Bien que la différence de protection puisse sembler mineure, elle peut s’accumuler au fil du temps, surtout lors d’une exposition prolongée au soleil. Par conséquent, pour maintenir une protection optimale avec un SPF 30, il est crucial de réappliquer la crème solaire toutes les deux heures, et plus souvent si vous nagez ou transpirez. Cette pratique assure que la peau demeure protégée contre les rayons nocifs du soleil, minimisant ainsi le risque de coup de soleil et, à long terme, de cancer de la peau. Car vous l’avez compris, la vraie différence entre les 2 SPF concerne surtout l’indice UVA qui en dépend… et c’est là qu’il faut décrypter les étiquettes !

Les crèmes solaires pour enfants: indispensables ou simple marketing ?

Si choisir une protection solaire respectueuse de l’environnement semble indispensable aujourd’hui, la question se pose avec d’autant plus d’acuité quand on devient parents. Faut-il choisir une crème « spécial enfant » ? D’après l’UFC Que Choisir, les marques feraient plus attention à la quantité d’allergènes présente dans les crèmes pour enfants.  Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.

Nous avons étudié un produit Avène, indice 50+ et « spécial enfant & protection des océans » : ce produit contient du Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol (MBBT), un filtre UV chimique présent sous la forme de nanoparticules. Un produit qui d’après le SCCS (comité scientifique européen) peut s’accumuler dans les tissus et causer des dommages à l’ADN en même temps qu’il s’avère toxique pour les milieux aquatiques (pour lire l’avis complet du SCCS c’est ici). A fuir donc, malgré ces mentions attrayantes.

Vous pouvez donc choisir une crème « Enfants », mais n’oubliez pas de décrypter les étiquettes, car la seule mention marketing n’est malheureusement pas un critère suffisant.

enfant dans une piscine exposé au rayon du soleil

Chez Okjö, nous privilégions le Stick de la marque Seventy One Percent et l’Eco Sun Spray pour les enfants, mais gardez en tête que la meilleure protection pour les plus jeunes restent une moindre exposition, en évitant notamment les heures les plus chaudes de la journée, et de leur faire portée une protection textile.

Filtre minéral ou filtre organique : lequel choisir ?

Pour choisir une protection solaire écologique et saine, il faut d’abord se demander quel type de filtre solaire est le plus respectueux de l’environnement. là encore, la réponse n’est pas si aisée qu’il n’y parait. Les deux types de filtre aujourd’hui présents sur le marché français n’ont pas la même origine ni la même action

Les filtres minéraux

Les filtres minéraux sont naturellement présents dans l’environnement. Il s’agit en général du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc. Ces filtres ont un effet bouclier qui bloque les UV, un peu comme un pansement. Ils agissent donc dès l’application, mais laissent un léger voile blanc sur la peau.

    • Le problème : certaines marquent qui utilisent les filtres minéraux présentent des nanoparticules. C’est le cas de la marque Respire par exemple (pourtant si vous faites une recherche Internet « solaire clean » ou « green », vous tomberez inévitablement sur cette marque !). Vérifiez la liste INCI des ingrédients, car depuis peu la législation les oblige à les faire apparaître sous la mention [NANO]. Les nanoparticules sont aujourd’hui suspectées de passer la barrière cutanée et d’avoir des conséquences néfastes sur la santé humaine et l’environnement.

Les filtres organiques

Les filtres organiques (c’est à dire chimiques) sont obtenus à partir de molécules de synthèses. 25 sont aujourd’hui autorisés en France. Ils absorbent les UV, et s’avèrent très efficaces contre les UVA, mais ils n’agissent que 20 minutes après l’application.

    • Le problème : ils sont souvent allergisants et sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Le risque varie en fonction des molécules choisies. On a déjà parlé du Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol, mais il faut également éviter l’octocrylène. En mars dernier, une étude franco-américaine alertait sur la présence de cet élément dans une quinzaine de crèmes solaires et anti-âge achetées en France et aux Etats-Unis. Parmi les marques incriminées se trouvent Garnier, Bioderma, Uriage, La Roche-Posay ou L’Oréal.

« L’octocrylène, un filtre solaire présent dans de nombreux produits cosmétiques, se transforme, une fois le tube ouvert, en un composant identifié comme un perturbateur endocrinien et possiblement cancérogène, selon une équipe de chercheurs franco-américaine. » Etude franco-américaine citée par le journal Le Monde

Si les préconisations officielles nous incitent à changer de crème solaire tous les ans, ce n’est donc pas pour booster la consommation des ménages mais pour éviter un risque sanitaire. Ne serait-il pas plus simple d’interdire l’octocrylène ? En attendant, lisez bien les étiquettes lorsque vous achetez des produits solaires …

Pour information, à Okjö nous avons choisi de vous proposer l’huile solaire de la marque française Seventy One Percent. Ils ont choisi d’utiliser du Butyl methoxydibenzoylmethane, un filtre UV qui n’a pas montré d’effet de perturbation endocrinienne in vivo à ce jour.

Conclusion

En conclusion, choisir une bonne protection solaire sans nuire à sa santé ni à notre environnement est bien plus complexe qu’il n’y parait ! Tous les filtres chimiques ne sont pas à bannir, d’autant que les problèmes cutanés induits par le rayonnement solaire peuvent être bien plus dommageables que l’utilisation à bon escient d’une bonne crème solaire.

Aujourd’hui plusieurs marques utilisent des filtres minéraux garantis sans nanoparticules. Pour autant, les filtres minéraux sont ils la solution ? Ils répondent certes à une demande de naturalité de la part du consommateur, mais il s’agit là encore d’une ressource naturelle épuisable.

Raphaël Vannier, fondateur de la marque Seventy One Percent (ndlr. choisie par Okjö), est certain que les produits solaires vont connaitre, dans les dix années à venir, une véritable révolution, n’en déplaise aux mastodontes et lobbyistes actuels du secteur :

« Il existe aujourd’hui des SPF sans filtre solaire. Certaines huiles végétales, par exemple, possèdent naturellement une protection solaire. C’est ça l’avenir ! »

Raphaël Vannier, fondateur de la marque Seventy One Percent

C’est le cas de notre huile de framboise ou de l’Oliambru, mais à ce jour ces huiles naturellement protectrices ne peuvent être considérées comme des protections solaires au sens de la réglementation française.

MEMO

Ce qu’il faut retenir pour choir une protection solaire eco-friendly et clean !

  • La mention indiquée sur votre tube de crème solaire ne correspond qu’à la filtration des UVB. Il faut pourtant être très vigilant sur la filtration des UVA (vieillissement / cancer de la peau).
  • Ne pas se fier aux indications marketing : en réalité, le mieux pour protéger les enfants est ne pas s’exposer aux heures les plus chaudes et de leur faire porter une protection textile. Si ce n’est pas possible, vérifier quel filtre est utilisé dans votre crème, et éviter l’octocrylène et le Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphénol (MBBT).
  • Si vous choisissez un filtre organique (chimique) : vérifier qu’il ne contient pas d’octocrylène ni de MBBT et n’oubliez pas qu’il n’agit que 20 minutes après l’application.
  • Aucun label à ce jour ne vous garantit l’innocuité de votre produit sur les océans. N’importe qui peut mettre un logo « Love ocean » sur son tube. La preuve avec notre exemple de crème Avène …
  • Si vous choisissez un filtre minéral, vérifiez qu’il est bien SANS NANO.
  • Une astuce non infaillible mais qui peut vous aider au moment de choisir votre protection solaire : regardez l’indice de naturalité de votre produit. Chez Seventy One Percent, cet indice varie de 80% à 100%.